'Les stratégies de Warren Buffett' de Robert G. Hagstrom

Couverture du livre 'Les stratégies de Warren Buffett'

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4ème de couverture

  • Pourquoi Warren Buffett est-il considéré comme le grand maître du monde de l'investissement ?
  • Comment a-t'il réussi à transformer 100 $ en 12 milliards de dollars en 40 de carrière à la Bourse ?
  • De quelle manière l'investisseur moyen peut-il tirer profit des méthodes de Warren Buffett ?

Telles sont les questions auxquelles l'auteur tente de répondre dans cet ouvrage. Nous découvrons que Warren Buffet étudie les affaires avec sérieux et intérêt, qu'il est capable de déterminer rapidement l'élément clé d'une société ou la manière de régler un problème complexe avec une précision hors pair.

Warren Buffett a fait fortune en choisissant d'investir dans des entreprises qui sont dans son "champs de compétence", dirigées par des personnes honnêtes et orientées sur le rendement aux actionnaires. Coca-Cola, Capital Cities/ABC, Gilette, American Express en font partie.

Les stratégies de Warren Buffett vous permettra de connaître l'approche de Warren Buffett, ses principes et sa philosophie de l'investissement.

Essentiellement, Warren Buffet nous propose des conseils basés sur le bon sens et la sagesse. Des recommandations simples et efficaces dont peuvent bénéficier tous les investisseurs, débutants ou chevronnés.


En parlant du livre

"Pas un lecteur de ce livre n'a besoin d'être un investisseur à la recherche de conseils. Toute personne curieuse de connaître les relations entre le comportement de l'économie, la performance des entreprises et les fluctuations de la bourse pourra y trouver un intérêt."
THE ECONOMIST

"Dans un langage simple, cet ouvrage décrit les règles qui ont permis à l'investisseur américain des temps modernes de parvenir à ce succès. Ce pourrait être un cadeau tombé du ciel pour les innombrables investisseurs malheureux qui ignorent l'essentiel de l'investissement majeur pour réussir."
PHIL FISHER, AUTEUR DE COMMON STOCKS AND UNCOMMON PROFITS

"Oubliez le scepticisme. Robert G. Hagstrom, l'auteur, a rendu service aux investisseurs en analysant systématiquement et en décrivant les méthodes de travail du grand investisseur... Hagstrom révèle les principes de base de la pensée de Buffett."
INVESTOR'S DIGEST OF CANADA

"Ce livre très attendu présente un potentiel informatif très élevé. Au niveau purement formel d'abord, le lecteur comblera de nombreuses lacunes sur Warren Buffett lui-même et sur son fonds "Berkshire Hataway" légendaire mais finalement très mal connu."
GUY LEGRAND, CASH (BELGIQUE)

"C'est tout simplement, pour le moment, le plus important ouvrage financier des années 1990. Achetez-le et lisez-le."
KENNETH L. FISHER, FORBES

"C'est parfait. Buffet obtient beaucoup d'attention pour ce qu'il prêche, mais personne n'a mieux décrit ses méthodes que Hagstrom. Vous y obtiendrez les renseignements sur chaque titre important qu'il a acheté et pourquoi il l'a acheté. C'est fascinant. Vous devriez essayer cela."
JOHN ROTHCHILD, FINANCIAL COLOMNIST, TIMES MAGAZINE


Avant-propos (par Peter S. Lynch)

Un soir de semaine, au début de 1989, j'étais à la maison lorsque le téléphone sonna. Ma fille Annie, alors agée de onze ans, fut la première à décrocher l'appareil. Elle m'annonça que Warren Buffett était au téléphone. J'étais convaincu que ce devait être une farce. L'interlocuteur entama la conversation en disant : "Ici Warren Buffett d'Omaha (comme si je pouvais le confondre avec un autre Warren Buffett). Je viens tout juste de terminer la lecture de votre ouvrage et je l'ai adoré. De plus, j'aimerais citer une de vos phrases dans le rapport annuel de Berkshire. J'ai toujours voulu écrire un livre, mais je ne me suis jamais mis à la tâche". Il parlait très rapidement avec beaucoup d'enthousiasme et il devait bien avoir pronnoncé 40 mots en 15 ou 20 secondes, incluant quelques éclats de rire et des gloussements. J'ai immédiatement acquiescé à sa requête et nous avons parlé pendant encore cinq à dix minutes. A la fin de sa conversation, il me dit : "Si jamais vous venez à Omaha et que vous ne me rendez pas visite, votre nom sera traîné dans la boue au Nebraska".

Cette perspective ne m'enchantait guère et je pris donc au mot son invitation quelque six mois plus tard. Warren Buffett me fit personnellement faire le tour de son bureau. Ce qui fut très court, car l'ensemble de ses activités ne remplirait pas la moitié d'un terrain de tennis. Je saluai chacun des onze employés. Je constatai qu'il n'y avait ni ordinateur ni machine à cotation boursière.

Une heure plus tard, nous sommes allés à un restaurant de la localité où j'ai mangé, selon ses conseils, un superbe steak et bu mon premier "Cherry Coke" en 30 ans. Nous avons parlé de nos emplois lorsque nous étions étudiants de baseball, de bridge et nous avons échangé des histoires à propos de compagnies dans lesquelles nous avions investi dans le passé. Warren, en réponse à mes questions, m'entretint de chaque titre ou entreprise dans lesquels Berkshire avait une participation (il ne mentionna jamais sa société Berkshire Hathaway).

Pourquoi Warren Buffet est-il le meilleur investisseur de l'histoire ? Comment est-il en tant qu'individu, actionnaire, gestionnaire et comme propriétaire d'une entreprise ? Qu'y a-t-il de tellement unique dans le rapport annuel de Berkshire ? Pourquoi y consacre-t-il autant d'efforts et qu'est-ce que l'on peut y apprendre ? Pour tenter de répondre à ces questions, j'ai discuté avec lui et j'ai relu ses cinq derniers rapports annuels et les anciens de 1971 et 1972 (ils n'avaient que deux pages de texte). De plus, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des personnes activement impliquées, depuis plus de trente ans, avec Warren Buffet dans diverses relations basées sur la confiance. Chacune des neuf personnes pouvait apporter un point de vue différent et je rencontrai ainsi : Jack Byrne, Robert Denham, Don Keough, Carol Loomis, Tom Murphy, Carl Reichardt, Franck Rooney et Seth Schofield.

En parlant de ses qualités personnelles, les réponses furent cohérentes. Warren Buffet est, avant tout, un homme heureux. Il aime tout ce qu'il fait, aussi bien conclure des affaires avec les gens, que lire des tonnes de rapports annuels et trimestriels ou de nombreux journaux et périodiques. Comme investisseur, il est discipliné, patient, flexible, courageux, confiant et possède l'esprit de décision. Il est toujours en quête de placements où les risques sont inexistants ou minimisés. En plus, il est doué pour calculer les probabilités. Je crois que ce talent lui vient de son amour pour les opérations mathématiques simples, de sa participation active au bridge, de sa longue expérience de hauts niveaux de risque dans l'assurance et la réassurance. Il est prêt à prendre de tels risques lorsque les pertes sont minimes et que les possibilités de gains sont élevées. Il admet ses échecs et ne s'en excuse pas. Il ne se prend jamais au sérieux et complimente toujours ses associés de façon objective.

Warren Buffet considère les affaires avec intérêt et il sait admirablement écouter. Il est capable de déterminer rapidement l'élément clé d'une société ou la manière de régler un problème complexe avec une précision hors pair. Buffett peut décider en moins de deux minutes ou seulement après quelques jours de recherche de ne pas investir dans une société. Il peut aussi conclure qu'il est temps d'effectuer un investissement très important. Il est toujours prêt, ainsi qu'il l'admettait dans un rapport annuel : "Noé n'a pas commencé à construire son arche lorsqu'il pleuvait".

Comme dirigeant, il téléphone rarementau chef d'une division ou au président d'une entreprise. Par contre, il prend plaisir, à n'importe quel moment de la journée, à leur répondre s'ils appellent pour lui rapporter quelque chose ou s'ils demandent conseil. Après avoir acheté des actions ou toute la compagnie, il devient un meneur et un conseiller. Il fait une analogie entre une entreprise et la gestion d'un club de baseball en disant : "Chez Berkshire, on ne montre pas comment tenir une batte de baseball à un frappeur qui fait du 400%".

Prendre la parole en public et utiliser un ordinateur sont deux exemples qui nous démontrent que Warren Buffet veut toujours apprendre et s'adapter. Dans les années 1950, Warren a investi 100 $ dans un cours d'expression orale chez Dale Carnegie : "Non pour empêcher mes genoux de claquer quand je parle en public, mais pour apprendre à parler même si mes genoux claquent". Lors d'une assemblée générale des actionnaires de Berkshire, devant plus de 2000 personnes, il monta sur l'estrade en compagnie de Charlie Munger. Sans aucune note, il donna une conférence et répondit aux questions d'une manière qui aurait plu autant à Will Rogers, Ben Graham, au Roi Salomon qu'à Phil Fisher, David Letterman ou Billy Cristal. Warren a appris à se servir d'un ordinateur au début de 1994, pour pouvoir jouer plus souvent au bridge. Il peut ainsi accéder à un réseau et jouer à son jeu favori avec des partenaires répartis à travers tout le pays. Un jour, peut-être, commencera-t-il à utiliser les centaines de banques de données disponibles contenant des informations de toutes sortes sur les titres boursiers.

Warren Buffet insiste sur le fait que le facteur clé de l'investissement est de déterminer la valeur d'une compagnie et de l'acheter à un prix avantageux ou, à tout le moins équitable. Les fluctuations du marché boursier, tant dans le passé que dans le futur, n'influencent aucunement ses décisions. Il a investi plus d'un milliard dans Coca-Cola en 1988 et 1989. C'était après que le titre fut multiplié par cinq au cours des six années précédentes et par plus de 500 fois dans les soixante dernières années. Depuis, il a quadruplé son investissement initial en trois ans et prévoit faire encore plus dans les cinq, dix et même vingt années à venir avec Coke. En 1976, il acheta une participation majeure dans GEICO, alors que le titre avait chuté de 61,00 $ à 2,00 $. Plusieurs croyaient même que le titre tomberait probablement à zéro.

Comment l'investisseur moyen peut-il tirer profit des méthodes de Warren Buffet ? Ce dernier n'investit jamais dans des compagnies qu'il ne peut comprendre ou qui sont à l'extérieur de son champ de compétence. Tous les investisseurs, avec le temps, peuvent acquérir leur propre "champ de compétence" et l'élargir dans une industrie où ils sont professionnellement impliqués, ou alors dans un secteur d'affaires qui les intéresse particulièrement. On n'a pas besoin d'avoir raison plusieurs fois pendant une vie d'investisseur. Warren répète souvent que seulement douze décisions d'investissement dans ses quarante années de carrière ont fait toute la différence.

Un investisseur peut fortement réduire les risques qu'il encourt en se concentrant sur quelques titres, mais cela le force a être plus prudent et minutieux dans sa recherche. En temps normal, plus de 75% du portefeuille d'actions de Berkshire sont réunis dans seulement cinq titres différents. Un des principes démontrés explicitement et fréquemment dans cet ouvrage est d'acheter des affaires exceptionnelles lorsqu'elles éprouvent un problème momentané ou lorsque le marché boursier est en baisse. Ceci permet d'acquérir de remarquables "créateurs de richesse" à des prix avantageux. On doit arrêter de prédire le sens que prendront le marché boursier, l'économie, les taux d'intérêt ou les élections. Il faut cesser aussi de gaspiller l'argent avec des individus qui gagnent leur vie en faisant des prédictions sur ce qui arrivera à l'économie. Il vaut mieux étudier les faits et les conditions financières de la compagnie convoitée, évaluer ses perspectives et acheter des participations lorsque tout est en notre faveur. Plusieurs personnes investissent comme si elles jouaient au poker toute la nuit sans jamais regarder leurs cartes.

Très peu d'investisseurs auraient eu la sagesse et le courage d'acheter GEICO à deux dollars ou Wells Fargo et General Dynamics lorsque leurs cours étaient dépréciés. Plusieurs croyaient alors que ces sociétés étaient en sérieuses difficultés. Pourtant, Capital Cities/ABC, Gillette, Washington Post, Affiliated Publications, Freddie Mac ou Coca-Cola -- elles ont produit pour Berkshire des bénéfices de plus de six milliards ou 60% des dix milliards de capitaux propres -- sont des achats faits par Buffett. Elles étaient toutes des sociétés bien gérées avec une véritable rentabilité, où l'aspect économique de "création de richesse" dominait.

En plus de renseigner ses actionnaires, Warren Buffett utilise le rapport annuel de Berkshire pour aider le public à devenir de meilleurs investisseurs. Des deux côtés de sa famille, il a hérité du tempérament d'éditeurs de journaux et de professeur. Sa tante Alice, qui fut une enseignante pendant plus de trente ans, lui inculqua certainement l'amour du métier. Warren Buffet aime autant enseigner qu'écrire sur les affaires en général et le placement en particulier. A l'âge de 21 ans, il a enseigné bénévolement à l'université du Nebraska à Omaha. En 1955, alors qu'il travaillait à New York, il a donné un cours pour adultes sur le marché boursier à l'école secondaire de Scarsdale. Pendant 10 ans, à partir de la fin des années 1960, il a donné des cours libres à l'Université Creighton. En 1977, il fut membre du comité dirigé par Al Sommer Jr., lequel comité conseillait la commission des valeurs mobilières aux Etats-Unis -- la Securities and Exchange Commission (SEC)* -- en matière de fraudes financières. Après cette responsabilité, les rapports annuels de Berkshire furent plus denses, surtout celui de 1977 rédigé dans les derniers mois de l'année et au commencement de 1978. La présentation redevint semblable aux comptes rendus de ses sociétés privées qui avaient été écrits entre 1956 et 1969.

Depuis le début des années 1980, ces rapports annuels ont informé les actionnaires sur la performance de chaque participation et sur les nouveaux investissements de Berkshire. Ils ont réactualisé les conditions de l'industrie de l'assurance et de la réassurance et, depuis 1982, ils ont inclus une liste de critères d'acquisitions pour les achats futurs de Berkshire. Ce rapport est généreusement agrémenté d'exemples, d'analogies, d'histoires et de métaphores comprenant ce qu'il faut faire et ne pas faire lorsqu'on investit en bourse.

Warren Buffet s'est fixé un critère élevé quant à la performance future de Berkshire. Son objectif est de faire croître la valeur de la société de 15% annuellement, et ce sur le long terme. C'est un exploit que peu de personnes, autre que Warren Buffet, ont pu accomplir entre 1956 et 1993. Il a mentionné que ce rendement serait difficile à maintenir, vu la taille beaucoup plus importante de la compagnie, mais qu'il y'avait toujours des occasions à saisir. Berkshire garde, pour investir, beaucoup de trésorerie et celle-ci s'accroît chaque année. Cette confiance est soulignée par les derniers mots du rapport annuel de 1993, à la page 60 : "Berkshire n'a jamais déclaré de dividendes en espèces depuis 1967".

Warren Buffet a mentionné qu'il a toujours souhaité écrire un livre sur l'investissement. Espérons que cela arrivera un jour. En attendant, ses rapports annuels ont rempli ce rôle d'une manière semblable aux périodiques sans lesquels certains auteurs du XIXe siècle -- tels Edgar Allan Poe, William Makepeace Thackery et Charles Dickens -- s'exprimaient. Les rapports annuels de Berkshire Hathaway de 1977 à 1993 seraient comme dix-sept chapitres d'une telle publication. En ce moment, nous avons le livre Les stratégies de Warren Buffet, dans lequel Robert Hagstrom décrit la carrière de Warren Buffet. Il propose des exemples qui nous montrent comment les techniques et les méthodes d'investissement de Buffett ont évolué avec les années. De plus, il explique l'influence que bon nombre de personnes ont eue dans ce processus. Cet ouvrage relate en détail les décisions clés de placement de Buffett qui ont permis sa performance unique. Finalement, il renferme les réflexions et la philosophie d'un investisseur qui a constamment gagné de l'argent en utilisant les outils mis à sa disposition. Toute personne, quel que soit son degré de richesse, peut en faire autant.

PETER S. LYNCH

* SEC (Securities and Exchange Commission) est l'équivalent de la COB (Commission des Opérations de Bourse).


Préface

Warren Buffet est un homme étonnant. Il est non seulement devenu l'autorité en matière d'investissement dans son pays, mais le record de ses performances qui datent de plus de quatre décennies, est sans égal. Sa fortune personnelle est en ce moment évaluée à plus de 10 milliards de dollars : c'est le résultat direct de ses investissements judicieux. Son style personnel et son caractère n'indiquent pas ce à quoi on s'attend d'un milliardaire. La compagnie qu'il dirige, Berkshire Hathaway, a son siège social à Omaha au Nebraska et non à New York. Il conduit sa voiture et fait lui-même ses déclarations de revenus. Il est aussi très intelligent, allègre et intuitif. C'est un homme chaleureux et simple qui a séduit les médias comme les investisseurs de petite ou de grande échelle.

La première édition de cet ouvrage a connu un énorme succès. C'est certainement gratifiant pour son auteur. Je devine que ce succès est attribuable à Warren Buffet. En cette période où les marchés boursiers apparaissent plus énigmatiques que rationnels, il n'est pas surprenant que les investisseurs du monde entier se soient enthousiasmés devant les idées et la logique de Buffett.

Sa stratégie de "acheter-et-conserver" qui est le centre de cette approche fait appel à l'intuition des gens. L'idée d'acheter des actions dans une bonne entreprise et de garder cet investissement pour plusieurs années est simple et honnête. Cela donne des rendements exceptionnels sur le plan financier. Les investisseurs peuvent facilement comprendre et apprécier le mécanisme de son raisonnement. La fascination que les gens éprouvent pour Warren Buffet est double. D'abord il est le représentant tout désigné de l'approche "acheter-et-conserver" et ensuite il est devenu milliardaire en pratiquant ce style d'investissement.

Je crois que Les stratégies de Warren Buffet décrit une méthode simple. Il n'y a ni programme informatisé à apprendre ni manuel d'investissement bancaire épais de cinq centimètres à décoder. Que vous soyez capable financièrement d'acheter 10% d'une compagnie ou simplement cent actions, ce livre peut vous aider à réaliser des rendements intéressants sur vos placements. Surtout, ne vous jugez pas d'après Warren Buffet : il a développé pendant quarante ans un savoir-faire, des ressources, une intuition, une expérience en possédant et en investissant simultanément dans différentes entreprises. Il est peu concevable que vous puissiez faire de même dans l'immédiat. En fait, comparez vos résultats à ceux de votre échantillon quels que soient vos types d'investissements : fonds de placement, fonds indiciels ou marché en général.

Pour réussir, vous devez être disposé à étudier et à vous renseigner au sujet des entreprises dans lesquelles vous voulez investir. Vous devez avoir la force et l'audace de passer outre les changements à court terme du marché. Si vous avez constamment besoin qu'on confirme votre jugement, particulièrement concernant le marché boursier, la probabilité de profiter de cet ouvrage est amoindrie. Cependant, si vous pouvez penser par vous-mêmes, si vous pouvez appliquer des méthodes relativement simples et si vous avez le courage de vos convictions, la chance d'en profiter est sensiblement augmentée.

Dans l'année suivant la publication de la première édition de Les stratégies de Warren Buffet, plusieurs évènements sont arrivés à Warren Buffet et à Berkshire Hathaway. C'est pourquoi cet ouvrage a été mis à jour pour refléter les derniers investissements.

Le plus remarquable, qui a occupé récemment tout le champ de la scène médiatique, est l'achat de Capital Cities/ABC par Walt Disney Company. Cette dernière fusion -- la deuxième plus importante prise de contrôle de société jamais effectuée -- fait de Buffett un des plus influents actionnaires de Walt Disney Company. Elle est expliquée et analysée au chapitre 8. D'autres bons titres. Ce chapitre est entièrement nouveau et il présente aussi quatre autres achats récents de Buffet tels que Gannett Company, PNC Bank, Salomon Incorporated et American Express Company. La conclusion appelée Un homme déraisonnable, est maintenant devenue le chapitre 9.

Pour l'édition brochée, nous avons fait quelques révisions à la rédaction et mis à jour plusieurs tableaux. Nous avons aussi défini "k" dans le tableau comme étant le taux d'escompte, ce qui correspond souvent aux obligations de trente ans du gouvernement américain. Toutefois, comme vous le verrez, Buffet ajuste parfois le taux d'escompte au-dessus de ce rendement obligataire, particulièrement pendant les périodes où les taux sont bas. Les principes détaillés dans le livre sont restés les mêmes. "C'est pourquoi on les appelle principes", plaisante Buffett.

Je suis obligé de révéler que je suis maintenant directeur d'un portefeuille d'un fonds d'investissement (SICAV) appelé Focus Trust. Ce fonds est géré en suivant les mêmes principes décrits dans le livre. Comme tel, le fonds détient plusieurs actions énumérées dans cet ouvrage. Quatre en particulier, soit American Express, Capital Cities/ABC, Walt Disney Company et Gannett, sont des exemples d'achats récents du Fonds et pourront être achetées par celui-ci peu de temps après la publication de cette nouvelle édition. Pour garantir un exposé complet et véridique, j'ai aussi mentionné ce fait en écrivant un post-scriptum (note en bas de page) au chapitre 8.


Pourquoi j'ai écrit ce livre

En 1984, pendant ma formation pour devenir courtier en valeurs mobilières pour une firme du Mid-Atlantique, on m'a demandé de lire un rapport annuel de Berkshire Hathaway. Ce fut ma découverte de Warren Buffett. Comme la plupart des gens qui ont lu les rapports annuels de Berkshire, je fus immédiatement impressionné par la clarté des écrits de Buffett. En tant que jeune professionnel des années 1980, j'étais constamment décontenancé en essayant de suivre le marché boursier, l'économie, la vente et l'achat constants de titres. Pourtant, chaque fois que je lisais une histoire à son sujet ou un article écrit par lui, sa voix rationnelle et rassurante semblait s'élever au-dessus du chaos de la bourse. Son influence apaisante m'inspira pour écrire ce livre.

Je n'ai jamais rencontré Warren Buffett avant d'écrire cet ouvrage et je ne l'ai pas consulté lors de la rédaction, bien que cela eusse été sûrement un avantage supplémentaire. Ma chance est d'avoir eu la possibilité de puiser dans ses vastes écrits datant de plus de vingt ans sur l'investissement. Tout au long de mon travail, j'ai employé un grand nombre de citations tirées des rapports annuels de Berkshire, plus spécialement les lettres du président du conseil. Monsieur Buffett m'accorda l'autorisation d'employer cette information protégée par les droits d'auteur, seulement après avoir eu la possibilité de revoir le livre. Toutefois, cette approbation ne signifie d'aucunes manières que Buffett collabora ou qu'il m'ait livré des secrets ou des stratégies qui ne sont pas déjà disponibles dans ses écrits. Presque tout ce que Buffett fait est connu, mais cela est consigné, en général, de manière éparse. A mon avis, ce qui était nécessaire et utile aux investisseurs était un examen minutieux de ses pensées et de ses stratégies. Cette recherche devait être basée sur les achats que Berkshire effectua au fil des ans et être compilée en une seule source.

Le principal défi auquel je fis face était de prouver ou de contredire l'aveu de Buffett : "Ce que je fais n'est pas au-delà de la compétence de chacun". Selon plusieurs critiques et malgré son succès, les particularités de Warren Buffett font que son approche du placement ne peut pas être généralement employée. Je ne suis pas d'accord, mais j'admets que Monsieur Buffett est obsédé : c'est la source de sa réussite. Je persiste cependant à dire que sa méthodologie, une fois comprise, peut être appliquée à la fois par les investisseurs privés et institutionnels. Mon but est d'aider les investisseurs à utiliser les stratégies de placement qui ont fait, je crois, le succès de Warren Buffett.

Pour que les investisseurs adoptent l'approche de Buffett, il était nécessaire, tout d'abord, de fournir les grandes lignes de ses principes ou théories. A cet égard, je crois que l'ouvrage est juste. Je veux insister sur le fait que, même si vous suivez tous les principes qui y sont exposés, il est peu probable que vous génériez un rendement moyen de 23% pendant les trente prochaines années. Buffett admet même qu'il serait providentiel que Berkshire puisse encore répéter cet exploit. Enfin, je crois réellement que si vous suivez ces principes, vous aurez la chance d'obtenir de meilleures performance que le marché.


Sommaire

Avant-Propos .............................................................   VII
Préface ..................................................................  XVII
Note du traducteur ....................................................... XXVII
Chapitre 1 : Un évènement Sigma-cinq .....................................     1
Chapitre 2 : Deux hommes sages ...........................................    43
Chapitre 3 : Monsieur Marché et les lemmings .............................    79
Chapitre 4 : L'achat d'une entreprise ....................................   119
Chapitre 5 : Les titres permanents .......................................   159
Chapitre 6 : Les titres négociables à revenu fixe ........................   251
Chapitre 7 : Les actions ordinaires ......................................   289
Chapitre 8 : D'autres bons titres ........................................   343
Chapitre 9 : Un homme déraisonnable ......................................   387
Notes ....................................................................   417

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